La mafia se met à table

Histoires et recettes de l’illustre société

indexPetit livre savoureux autant par les recettes qu’on y retrouve que par la découverte de ce monde mafieux, présenté avec humour. L’auteur présente 10 rendez-vous authentiques en les illustrant de véritables festins, servis lors de ces rencontres décisives, incluant les menus et les vins qui les accompagnent. Surprenant de lire le Banquet de Messine de 1860, «croyant offrir la Sicile à Victor-Emmanuel, roi de Piémont, Garibaldi vient d’en faire cadeau aux zii de la Mafia. Reconnaissants, les chefs de familles offrent au au «libérateur» un banquet qui devait lui rester sur l’estomac». À retenir, autant l’anecdote historique que les menus et recettes aux noms évocateurs : courge à l’aigre-douce, flan de châtaignes, cocktail de pâtes froides… !!

 

Un extrait pour donner la couleur

Vive Mussolini, Vive Don Cuccio, Vive la Mafia – 1924 – Quelle drôle d’idée avait eue Mussolini de venir rendre visite à cette petite bourgade de Piana dei Greci, à une heure de voiture de Palerme! Six ans plus tôt, le roi lui-même, dans ce fief mafioso, s’était aperçu que c’était un petit homme noiraud nommé Don Cuccio Cuscia qui était dans ces lieux le seul maître après Dieu. Peut-être même avant…

mafia-en-la-mesa

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture)

Douze ans de séjour en Italie m’ont appris que l’histoire de la Mafia s’identifie absolument avec l’histoire de la gastronomie sicilienne. Les pezzi da novante, les poids de quatre-vingt-dix, comme on appelle les capi de l’Honorable Société, en vertu de leur poids en respect, savent peaufiner leurs menus avec autant de soin qu’ils en mettent à préparer leurs crimes. Cuscinate il delitto, cuisiner le délit, est une expression insulaire dont la signification est loin d’être casuelle.

À propos des auteurs:

Jacques Kermoal a exercé la fonction de grand reporter. Journaliste, Martine Bartolomei a assuré la partie cuisine de cet ouvrage.

 
Titre : La Mafia se met à table
Auteur : Jacques Kermoal et Martine Bartolomei
Éditeur : Actes Sud et Babel
Date de parution : 1986

Pour vous le procurer

Le Club des Gourmets et autres cuisines japonaises

Un bonheur de lecture et de culture !

41-W9BMojsL._SY344_BO1,204,203,200_Ces dix nouvelles nous ramènent à l’essence de ce qu’est vraiment le goût. Ces nouvelles ont été glanées dans la littérature japonaise au cours des huit derniers siècles. Pour notre plaisir, chacune d’elles est suivie d’information tant sur l’époque, la thématique, l’auteur, que sur l’évolution du moment. Elles ont souvent des titres évocateurs : Ventre vide et tête en l’Air, Deux histoires de Champignons, Cent Curiosités au Tôfu… D’ailleurs, on apprend que cette nouvelle publiée en 1782, écrite non par un cuisinier mais par un homme de lettre, aurait connu un tel succès, qu’on éditera par la suite Cent Curiosités aux œufs, à la bergamote, aux radis blancs, aux patates douces

Une culture et une cuisine peu connue, outre ce qu’on veut bien nous faire connaître et
surtout un clin d’œil à la Québécoise que je suis qui vit dans un pays qui a à peine 400
ans d’histoire !

Un extrait pour donner la couleur

La première fois que j’ai visité La Tour d’Argent, j’étais avec Takanori Ogisu, le peintre et son épouse. À première vue, il m’a semblé qu’il y avait plus de clients étrangers que de Français. J’étais en voyage, il était évident pour moi que la seule chose à faire était de nous partager un canard entier, cela coûterait ce que cela coûterait, nous sommes donc entrés. Un serveur en smoking faisait sauter le canard nu sur un plateau en argent pour prendre le bouillon. Peu après, un autre serveur nous apporta un canard numéro 243 767 qui certifiait son identité. (page 77)

ere

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture):

Si le Japon est connu comme un pays de fine gastronomie, sa littérature porte elle aussi très haut l’acte de manger et de boire. Qu’est-ce qu’on mange dans les romans japonais ! Parfois merveilleusement, parfois terriblement, et ainsi font leurs auteurs, Tanizaki, Dazai, Kafû… Du XIIe siècle à nos jours, dix gourmets littéraires vous racontent leur histoire de cuisine.

À propos des auteurs: ryoko_sekuguchi_credit_felipe_ribon

Dix auteurs, Kôzaburô Arashiyama, Osamu Dazai, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai,  Kanoko Okamoto, Jun’ichirô Tanizaki, moins connus en Occident, quoique les amateurs de littérature japonaise s’en régalent déjà sûrement!

 

Titre : Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises
Choix et présentations : Ryoko Sekiguchi
Éditeur : POL Éditeur
Date de parution : 2013
Traduction du japonais par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honnoré

Pour vous le procurer

Le ventre de Paris

Ventre de paris,leCe livre fait partie de la grande littérature, celle qu’on dévore, mais particulièrement celle dont on se souvient !
Amateur de romans gourmands, le Ventre de Paris me semble le livre culte.

Le ventre de Paris, ce sont les Halles de Paris – ce lieu mythique du 19e siècle, au cœur de la ville, avec « ses étals de marchands qui proposent des montagnes de mangeailles, de viandes saignantes, de pâtisseries généreuses  …. »
L’intrigue – puisqu’il en faut une – se situe autour du destin de Florent, jeune homme maigrelet et fringant, évadé de prison, révolutionnaire, qui suscite l’amour de toutes ces femmes, autant la poissonnière que la charcutière et la pâtissière.

Au quotidien, on absorbe la vie des ouvriers, des manœuvres, des petits commerçants méprisée par la bourgeoisie. Les méfiances grossières et les jalousies mesquines et arrogantes mais surtout on baigne dans cette lutte pour la survie où, évidemment réussir à manger devient une préoccupation de tous les instants.

3-marche-fontaine-aux-innocents-john-james-chalon-1822-carnavalet

Des milliers d’études, sous toutes les formes : mémoires, thèses, documentaires, films…  ont été réalisées sur ce lieu mythique, Les Halles, et sur cette œuvre magistrale de Zola, le Ventre de Paris ! Loin de moi l’idée de m’y astreindre ! Qu’une recommandation : vous qui jouissez d’heures à consacrer à la lecture, n’hésitez une seconde àplonger dans ce monde fascinant.

Un extrait pour donner la couleur

Les soirées, devenaient froides. Dès qu’on avait dîné, on passait dans la cuisine. Il y faisait très chaud. Elle était si vaste d’ailleurs, que plusieurs personnes s’y tenaient à l’aise​, sans gêner le service, autour d’une table carrée, placée au milieu. Les murs de la pièce éclairés au gaz étaient couverts de plaque de faïence blanches et bleues, à hauteur d’homme. ​À gauche, on trouvait le grand fourneau de fonte, percé de trois trous, dans lesquels trois marmites trapues enfonçaient leurs culs noirs de la suie du charbon de terre; au bout, une petite cheminée montée sur un four et garnie d’un fumoir, servait pour les grillades; et, au-dessus du fourneau, plus haut que les écumoires, les cuillers, les fourchettes à longs manches, dans une rangée de tiroirs numérotés, s’alignaient les chapelures, la fine et la grosse, les mies de pain pour paner, les épices, le girofle, la muscade, les poivres. (GF-Flammarion, p. 135)

PLEIN CADRE_atelier robert doisneau--469x239

 

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :

Troisième volume des Rougon-Macquart, Le Ventre de Paris, publié en 1873, jette un regard sans concession sur le Second Empire, partagé entre les fripouilles et les profiteurs, l’injustice pour les uns, la misère pour les autres. Remarquable fiction romanesque, c’est aussi un tableau de la capitale, où Zola, tel un impressionniste, à coups de petites touches, se fait le peintre de la modernité. On y trouve une histoire de Paris, des notes relatives au fonctionnement de la police et surtout le décor somptueux des Halles, depuis son architecture en fer et en verre jusqu’à ces évocations superbes d’étalages de fruits et légumes, de viandes et poissons en toutes saisons. Autant
d’évocations qui sont de véritables natures mortes, et qui n’en laissent pas moins flotter, au fil des pages, quelques parfums délicieux.

À propos de l’auteur: portraitZola

Doit-on vraiment vous présenter Emile Zola (1840-1902) ???

Titre : Le ventre de Paris
Auteur : Émile Zola
Éditeurs : Cherche-midi : 2009; Pocket : 2014
Date de parution : 1873

Pour vous le procurer

Victore-Gabriel-GILBERT-Le-Carreau-des-Halles-1880

Chef !

Un roman nostalgique, mélancolique, mais ô combien empreint de réflexions sur une vie remplie de doutes envahissants. D’entrée de jeu, le jeune enfant s’interroge « Maman, qu’est-ce qui nous manque le plus quand on est mort ? »

Un roman nostalgique, un roman initiatique également … Kirpal, ce cuisinier à la retraite apprend qu’il est atteint d’une maladie mortelle, au moment où il reçoit une missive de son ancien employeur, lui demandant de réaliser le repas de noce de sa fille.

Au cours de ce long voyage en train, qui le mènera de Delhi au Cachemire, il se remémore les débuts de sa carrière de cuisinier, les préparations raffinées de son mentor qu’il appelait Chef, l’apprentissage des parfums, des saveurs, des odeurs dont celles accolées à l’amour, et particulièrement à l’amour interdit avec une Pakistanaise, ennemie et espionne, n’oublions pas qu’il est Indien.

Un magnifique roman, qui nous amène sur le glacier Siachen où il a travaillé, un des hauts points du monde où le thermomètre peut descendre jusqu’à – 50 degrés. On vit le conflit indo-pakistanais et la situation du Cachemire situé entre ces 2 puissances nucléaires, on est imprégné également du mépris et de la haine entre hindous et musulmans, – et de ces guerres qui n’en finissent jamais … Et avec plaisir, on découvre les charmes de la cité, l’ambiance des petits restos de campagne, les fêtes de village évidemment toujours arrosées de bons vins… où tout le monde prend le temps de se rencontrer en fin de journée.
Ce roman culinaire et sensuel, demeure un livre mystérieux dont le coeur semble impénétrable. Serait-ce pour combler en partie cette lacune, qu’on trouve un lexique, en fin de livre !

340906317

Un extrait pour donner la couleur 

« Idéalement, je voulais devenir un légume. Les légumes ne redoutaient rien. Les carottes baisaient la terre. La vie sexuelle des carottes et des oignons était meilleur que la mienne. Les courgettes faisaient scandaleusement l’amour aux paneer, champignons, ail et tomates. Le basilic se nichait au plus profond de pâtes bien gonflées, aux noms plus sexy que la forme. »

522

 

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :

Un long voyage l’attend, de Delhi aux hauteurs enneigées du Cachemire, qu’il a fui quatorze ans plus tôt… Bercé par le rythme lent du train, Kip se remémore le froid polaire et les vents déchaînés soufflant la discorde sur la frontière indo-pakistanaise. C’est là pourtant qu’il apprit à mêler saveurs et parfums, comme il associe aujourd’hui cuisine, amour, et espoirs passés autour du souvenir d’une femme…

À propos de l’auteur : article-1268764610413-08BC8758000005DC-124162_636x411

Né en 1969 au Penjad, Jaspreet Singh a grandi dans la région du Cachemire et dans plusieurs villes de l’Inde, son père étant militaire de carrière. Il s’installe en 1990 à Montréal, où il obtient un doctorat en ingénierie chimique de l’Université McGill. Après une carrière de chimiste, il décide de prendre la plume. Chef, son premier roman a remporté en 2009 le Canadian Authors Association Literacy Award.

Titre : Chef ! cachmire
Auteur : Jaspreet SINGH
Éditeur : Pocket
Date de parution : 2011
Traduction de l’anglais par Laurence Videloup

 

  Pour vous le procurer

Le Curry, Une histoire gastronomique de l’Inde

Une épopée gastronomique indienne

ACH002349431.1367276155.320x320Plein d’anecdotes savoureuses qui constituent une preuve que l’histoire du monde s’apprend également et toujours à travers l’assiette.

L’historienne développe les multiples influences qui ont coloré ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui la cuisine indienne : celle des religions apportées par les peuples colonisateurs; islam, hindouisme, christianisme, expliquant d’ailleurs les tabous alimentaires; celle des colonisateurs, dont les Portugais qui ont introduit le piment, la tomate et la pomme de terre; celle des marchands de la Compagnie des Indes et … ces milliers d’Anglais qui ont introduit le thé, devenu boisson nationale indienne. Ainsi que celle des personnages qui ont teinté l’histoire de ce peuple: Gandhi, évidemment, mais également la reine Victoria et l’ensemble des fonctionnaires anglais présents sur le territoire, (en 1800, on y dénombre plus de 30 000 soldats anglais).

Revenons au propos de ce livre, le CURRY, un « plat-concept », dérivé du tamoul KARI, et dont la recette aurait été imposée par les Anglais. Alors que la langue indienne nomme spécifiquement les différents mets épicés en sauce, le terme CURRY est devenu un générique englobant l’ensemble des plats épicés nappés d’une sauce épaisse. Grands amateurs de ce ragoût épicé, les Anglais l’ont rapporté avec eux dans leur pays. C’est ainsi qu’aujourd’hui, on déguste d’excellents currys sur leur île britannique.

miller

Truffé d’anecdotes bien choisies, ce grand voyage sur la route des épices, nous offre en prime une trentaine de savoureuses recettes de currys et d’autres plats emblématiques de la cuisine indienne.

Attention ! À la lecture de ce livre, impossible de ne pas cuisiner indien !

Un extrait pour donner la couleur

Au Bangladesh, le riz qui pousse sur les terres du village est réputé plus nutritif et plus rassasiant que le riz qu’on achète au marché. Manger du riz cultivé dans leur région emplit les villageois de la force vitale de leur terre et les relie à leur communauté. Avant de partir en voyage, on presse le voyageur d’absorber de grandes quantités de riz local, pour qu’il s’emplisse de la quintessence de sa terre…
Ce que mange un Indien dépend de sa région, de sa religion, de sa communauté et de sa caste.

indian-food

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :

La cuisine indienne s’est forgée aux nombreux carrefours de l’histoire de cet immense pays : marchands portugais, conquérants moghols et donc aussi Raj britannique l’ont enrichie, après quoi elle est partie elle-même à la conquête du monde. C’est cette extraordinaire épopée gastronomique, entre politique, gourmandise et sensualité, que nous conte avec bonheur l’historienne anglaise Lizzie Collingham.

À propos de l’auteure : AVT_Lizzie-Collingham_9626

Lizzie Collingham (PhD), historienne, chercheur et auteure, vit près de Cambridge. Le Curry est son premier livre publié en 2001.

Titre : Le Curry, Une histoire gastronomique de l’Inde
Auteur : Lizzie COLLINGHAM
Éditeur : Payot,
Date de parution : 2009
Traduction de l’anglais Curry: A Tale of Cooks and Conquerors par Marie-Odile Probst

Pour vous le procurer

Le festin indien

Un pays ne se révèle jamais mieux que par sa cuisine

6847-300x498Chitrita est invitée à un mariage qui aura lieu dans sa ville natale. À travers ce Festin indien, ce sera la re-découverte de la cuisine de l’Inde, ce pays qui compte plus d’1 milliard d’habitants, avec leurs exigences et leurs interdictions, qu’ils soient hindouistes, sikhs, islamistes, musulmans ou chrétiens. Elle raconte de façon magistrale la cuisine juive de Calcutta, la cuisine anglo-indienne et ses currys, la cuisine portugaise sucrée, la cuisine ayurvédique et le rapport avec le corps, les bengalis qui raffolent du poisson, l’abondance excessive lors d’un festin nuptial, ainsi que la cuisine de rue qui constitue presque le quotidien de ce pays.

Surprenante réflexion sur ce rapport avec la nourriture à travers les rites, les religions, notamment sur cette façon qu’ont les Indiens de se nourrir par le contact sensuel de la main à la bouche, alors qu’en Occident, c’est à l’aide d’un ustensile fait d’acier froid et acéré …

Ce livre, de près de 400 pages, est un véritable carnet de voyages à travers l’Inde culinaire moderne teinté de toutes ces influences d’envahisseurs, de conquérants et d’immigrants. Au hasard des rencontres, on humera les parfums de cardamome, de cannelle, de tamarin, on traversera les marchés, les bouis-bouis perdus, les palaces tout en dorures et, avec émotion, on partagera ses souvenirs d’enfance.

À lire, pour tout amateur de cuisine indienne, mais surtout amateur de récits de voyage dans son pays d’épices, comme Chitrita se plaît à l’appeler.

0afde172a234e9a2883c6505507dd971

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture)

On découvrira ici que la civilisation indienne a toujours eu une insatiable, presque enfantine curiosité pour l’étranger et les nouveaux produits qu’il amenait avec lui et c’est pourquoi elle propose une telle variété de cuisines distinctes, formées par les vagues successives d’arrivées, d’invasions, de conquêtes et d’assimilations où se croisent les influences des Perses, des anciennes tribus aryennes, des Juifs du Moyen Orient, des Mongols, des Arabes, des Européens aussi, chacun apportant des techniques nouvelles, trouvant du coup de nouvelles manières d’associer l’infinité variété des épices, des graines, du safran à la moutarde, aux légumes, aux céréales, aux poissons qu’ils découvraient.

f40b9ce62175e94e15db20138c4b448c

À propos de l’auteur : AVT_Banerji-Chitrita_7255.pjpeg

Chitrita BANERJI est née en 1947 à Calcutta. Diplômée de l’Université Havard, elle s’est imposée comme écrivain voyageur et historienne de la cuisine bengalie. Auteure de plusieurs livres qui traitent du rapport entre l’histoire, la religion et la culture culinaire de son pays d’origine, aujourd’hui, elle vit à Cambridge (Massachusetts). Elle a reçu de
nombreux prix et honneur dont en 2006 celui de Best American Travel Writing.

Titre : Le Festin indien
Auteur : Chitrita BANERJI
Éditeur : Hoëbeke, coll. Étonnants voyageurs
Date de parution : 2011
Traduction de Eating India: An Odyssey into the Food and Culture of the Land of Spices,

Pour vous le procurer