Meurtre au Ritz, Michèle Barrière

Une intrigue captivante ! Une histoire intrigante !

Meurtre au Ritz - Michèle BarrièreTout de go ! J’aime Michèle Barrière. J’aime cette femme pleine d’énergie dont l’esprit roule à 100 milles à l’heure !! Son dernier polar toujours dans ce créneau qu’elle manie avec grand art, l’histoire culinaire française revisitée à travers quelques noms accrocheurs! Cette fois-ci, un couple qui a traversé l’histoire : Auguste Escoffier / César Ritz. Ainsi, César Ritz et son ami dédié, l’illustre chef Auguste Escoffier se préparent fébrilement à l’ouverture d’un nouveau restaurant très attendu des richissimes Parisiens. À quelques jours de l’inauguration, on retrouve dans la chambre froide, suspendu aux crocs de bouchers, le cadavre d’une jeune femme – Juliette la sœur d’un anarchiste. L’enquête est confiée au neveu d’Escoffier, jeune journaliste culinaire au magazine Pot-au-feu dirigé par Philéas Gilbert, dont la fiancée féministe, issue de famille aristocrate sera partie prenante de l’enquête qui nous révélera un monde sans scrupule où s’affrontent anarchistes, ultranationalistes et antisémites. L’authenticité, la singularité et la diffusion de la cuisine nationale de chaque pays, revendiquées par les anarchistes seront au cœur de l’intrigue.

« Nous avons reçu une lettre de menaces tout comme le Savoy de Londres, le Sacher de Vienne, le Grand Hôtel des Thermes à Salsomaggiorre, le Kaiserhof à Wiebaden» (p. 175). La grande histoire de l’hôtellerie de luxe, finalement!

En exergue, quelques recettes issues du Guide culinaire d’Auguste Escoffier sont fournies dont celle des Cailles aux cerises ainsi que les Asperges à la milanaise.

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César Ritz

      Un extrait pour donner la couleur 

Michèle Barrière nous offre le luxe de revisiter une citation gargantuesque du fameux Ventre de Paris, de Zola, le contemporain de cette intrigue. « Il songea que nul mieux que Zola n’avait pu décrire l’abondance et la splendeur. Il se remémora le passage du Ventre de Paris où la belle Lisa disposait dans des plats de porcelaine blanche, les saucissons d’Arles et de Lyon entamés, les langues et les morceaux de petit salé cuits à l’eau, la tête de cochon noyée de gelée, un pot de rillettes ouvert et une boîte de sardines dont le métal crevé montrait un lac d’huile; puis, à droite et à gauche, sur des planches, des pains de fromage d’Italie et de fromage de cochon, un jambon ordinaire d’un rose pâle, un jambon d’York à la chair saignante sous une large bande de graisse. Et il y avait encore des plats ronds et ovales, les plats de la langue fourrée, de la galantine truffée, de la hure aux pistaches; tandis que, tout près d’elle, sous sa main, étaient le veau piqué, le pâté de foie, le pâté de lièvre, dans des terrines jaunes. » (p. 102)

Hôtel RITZ Paris - 1709

 

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture)

Michèle Barrière, la reine du polar historico-gastronomique, signe ici une nouvelle intrigue captivante de la saga Savoisy, où la grande Histoire se mêle avec brio aux mets les plus fins de l’hôtellerie de luxe.

À propos de l’auteure: barriere

Membre du conseil scientifique de Slowfood France, Michèle Barrière est l’auteure de la série Histoire en cuisine pour la télévision.

Titre : Meurtre au Ritz
Auteur : Michèle Barrière
Éditeur : Livre de poche, policier
Date de parution : 2013

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Auguste Escoffier – Souvenirs culinaires

Plus que de simples souvenirs culinaires … !

top-poches,M170206 Passionnant récit historique et gourmand, qui nous donne l’impression de visionner le film d’une vie d’exception. Chaque chapitre nous transporte dans une époque particulière en compagnie de personnages acteurs et engagés dans l’action.

Écrit au « je », ce récit autobiographique nous présente les grandes étapes de la carrière de ce cuisinier qui a réformé le milieu de la gastronomie. Il fait ses débuts à 13 ans au Restaurant français, à Nice. Vingt ans plus tard, 1883 sera une année charnière dans sa carrière. En effet, il rencontre César Ritz et ce duo va révolutionner définitivement la cuisine, l’hôtellerie de luxe et créer le concept de palace qu’ils appliqueront au Savoy, au Ritz, puis au Carlton de Londres.

 Au fil des pages, on s’aperçoit qu’Escoffier a vécu les coulisses du pouvoir comme pas un, autant des milieux politique, diplomatique, qu’artistique.

 Un extrait pour donner la couleur :

Dès que les hommes ont des raisons de se rencontrer hors de chez eux, tout commence et finit par un banquet. (p. 108)

 Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :

Auguste Escoffier a laissé des souvenirs, notes longtemps éparpillées qui ont été rassemblées par son fils Paul, à sa mort en 1935 pour nous d’offrir dans ce récit autobiographique. Surnommé, à l’instar de Carême, «le roi des cuisiniers, le cuisinier des rois», Auguste Escoffier (1846-1935) est le père de la cuisine à la française. Il passe pour avoir inventé le travail par «brigade» : les différentes parties d’une cuisine ont chacune un chef à leur tête, lequel a sous ses ordres un premier et plusieurs commis. Cela impose une organisation à la cuisine, avec des recettes spécifiques, mêlant tradition et originalité.

À propos de l’auteur : 220px-Auguste_Escoffier_01

Né en 1846, Georges Auguste Escoffier est mort à Monte-Carlo en 1935. Chef cuisinierrestaurateur et auteur culinaire, il a codifié la cuisine et le métier de cuisinier en rédigeant le Guide Culinaire Escoffier, contribuant ainsi à faire connaitre internationalement la cuisine française. Il a également développé le concept de brigade de cuisine, en rationalisant la répartition des tâches dans l’équipe et en veillant à l’image de marque du cuisinier (propre, méticuleux, non-buveur, non-fumeur, ne criant pas !!!! ) Ce chef, le plus célèbre de son temps, a été le premier cuisinier à devenir Officier de la Légion d’honneur.

 

Auteur : Auguste ESCOFFIER
Titre : Souvenirs culinaires
Édition présentée et annotée par Pascal Ory
Éditeur : Mercure de France
Date de parution : 2011

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