Petit éloge du petit déjeuner

petit-eloge-du-petit-dejeunerÊtes-vous de ceux pour qui le petit déjeuner est un moment gourmand et sacré ou bien de ceux qui en font l’impasse chaque matin ?
Je me classe dans la première catégorie, le réveil se fait dans la douceur en prenant le temps et rien de plus souriant que l’odeur de pain grillé accompagné d’un café au lait fumant ou d’une tasse de thé fumé.
Le repas matinal a assurément une signification ou une non-signification pour chacun de nous, c’est ce que révèlent les neuf textes de ce petit livre.
Il y a des textes qui nous ramènent à l’enfance et au temps qui défile: du «passage obligé entre le chemin et l’école» à l’éveil de nos papilles, à nos goûts ou dégouts pour tel ou tel aliment, jusqu’aux matins d’adultes où on se réveille à côté de l’Autre. On passe par de la poésie, on s’arrête sur une rapide analyse du petit déjeuner dans la littérature. On y lit une fiction sombre ou d’autres plus lumineuses. Enfin l’auteur étaye cet éloge d’intéressantes statistiques et autres anecdotes sur ce qui se consomme au petit déjeuner à travers le monde.

Une agréable lecture que je vous suggère particulièrement en cette saison plus fraîche, un matin ensoleillé avec une tasse de boisson chaude entre les mains.

Un extrait pour donner la couleur: 
Sur une terrasse agréablement ombragée […] l’odeur du café à laquelle se mêle parfois le petit-dej1parfum d’une cigarette blonde, la corbeille en osier qui offre encore quelques tranches de pain frais, le beurre qui s’amollit au fond de son ravier, le petit pot de lait autour duquel s’amuse une mouche noire, la brise légère qui prélude à la grande chaleur du midi, tout pousse à l’oisiveté, à cette nonchalance particulière précédant les confidences et qui, au creux des silences propices aux rêveries, tisse les liens de profondes affections. (p16)

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture)
«Prendre ensemble le petit déjeuner, c’est forcément partager bien plus qu’un repas : il y flotte des restes de rêves, des lambeaux de sommeil, la nostalgie des draps ou de la chaleur de la couette ; le corps encore engourdi enchaîne les gestes automatiques, le visage n’a pas eu le temps de reprendre le masque du travail, un soupçon de maladresse fait s’entrechoquer les tasses et les couverts, et le regard se perd sur le nuage de lait qui s’épanouit dans le mug de thé. On ne partage pas le petit déjeuner avec n’importe qui.»

À propos de l’auteur: thierry-bourcy
Thierry Bourcy, est un écrivain, scénariste et dramaturge français. Il a publié plusieurs romans policiers historiques traitant de  Première Guerre mondiale.

Titre : Petit éloge du petit déjeuner
Auteur: Thierry Bourcy
Éditeur : Folio
Date de parution : 2015

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Le plus bel endroit du monde est ici

Le plus bel endroit du monde est iciUn titre accrocheur, pour sûr ! Quoique ce dernier ainsi que la belle couverture laissent présager, ce n’est pas un « roman gourmand ».  Mais, une fois happé, il en vaut la lecture !
Alors que rien ne va plus dans la vie d’Iris, voilà que chaque table de ce restaurant imaginaire lui permettra de vivre, tout en douceur, les 6 jours de sa reconstruction. Sans être un livre hautement philosophique, il ramène en mémoire certaines vérités de base sur les écueils de la vie qui, si souvent, nous semblent insurmontables. Une lecture de vacances, une lecture qui remue les émotions ! Agréable comme une bonne tasse de chocolat chaud, une journée de février !

Un extrait pour donner la couleur

« Les Japonais accordent une grande importance tant au choix des ingrédients qu’à la présentation. Les trois plats de notre dîner sont élaborés selon trois techniques différentes (il marqua une pause pour la regarder fixement, comme s’il mesurait l’opportunité de continuer ou qu’il avait peur de commettre une bourde, puis reprit) : le premier se sert cru, le deuxième est peu élaboré et le troisième exige une longue préparation. Pour eux, c’est une manière de se rappeler que tout a une valeur dans la vie : ce qui est simple mais précieux, ce que nous pouvons obtenir à court terme et ce que nous mettons beaucoup de temps à réussir. Puis, on finit pas une tasse de thé vert, amer comme la mort. »

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Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :

Iris, âgée de trente-six ans, est bouleversée par la mort de ses parents dans un accident de voiture. Par un après-midi froid et gris où rien ne semble plus avoir de sens, elle songe à commettre l’irréparable. Quand soudain, elle découvre un petit café auquel elle n’avait jamais prêté attention. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, ayant éveillé sa curiosité, elle décide de pousser la porte et d’aller s’asseoir à une table. L’intérieur est plus intrigant encore, comme sorti d’un rêve. Tout y semble magique, à commencer par Luca, bel Italien porteur d’une promesse : le bonheur.

À propos des auteurs

francesc_mirallesNé à Barcelone en 1968, Francesc Miralles Contijoch est musicien, traducteur et  essayiste, très apprécié notamment pour le Monde des lieux sacrés et La Symphonie d’Einstein.

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Née en 1970 à Barcelone, Care Santos d’abord formée en droit, elle devient journaliste  puis en 1995 écrit son premier recueil de récits Cuentos citricos, pour lequel elle a gagné plusieurs prix.

Titre : Le plus bel endroit du monde est
Titre original : El mejor lugar del mundo es aquì mismo
Auteurs : Francesc Miralles et Care Santos
Éditeur : Pocket
Date de parution : 2010
Traduction de l’espagnol par Alexandre Carrrasco-Rahal

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Le maitre du café

Une saga aux airs de comédie italienne !

9782226245144mAmateurs de bons cafés, vous serez comblés… ! Voici un conte philosophique, conçu dans la plus pure tradition des grands maîtres du cinéma italien, empreint d’humour, de dérision et de joie de vivre… Rome, 1954 ! Massimo Pietrangeli, un personnage extravagant, maître torréfacteur en fin de vie – règne sur l’empire des Cafés Pietrangeli. Il a l’insigne honneur de préparer et de servir, tous les matins, à 10h pile, le café du président italien, pour lequel d’ailleurs il a conçu une cafetière exceptionnelle, la Storta.

 Terrassé en pleine rue par un infarctus, le croyant au seuil de la mort, à son chevet, la famille prépare un caffè doppio (un double) MIRACLE ! L’odeur suave du breuvage ramène Massimo à la vie. Voilà que le maître prend conscience que sa vie tire à sa fin.

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Un long voyage
Avec sa famille, il entreprend un voyage au Costa Rica, prétextant que les plus belles fèves de café arabica s’y trouvent, et c’est dans cette ile volcanique qu’il a connu son premier véritable grand amour alors qu’il avait 18 ans… Le long cortège familial se met en route, le maître de café entouré de personnages burlesques : sa fille l’écrivaine avec ses répliques assassines, son fils curé, plein de rigueur, son gendre prospère – particulièrement intéressé par la reprise du business, et au cœur du voyage, la Storta, cette précieuse cafetière.

L’étrange équipage progresse lentement. Après Rome, Bologne, Bordeaux, il écorche au passage les Français qui, prétendra-t-il – ne connaissent pas le bon café… ! Il traverse l’Océan, puis la mer des Caraïbes, pour enfin atteindre le Costa Rica. À travers ce très long voyage, on apprendra l’art de la préparation du café parfait, les différentes variétés de grands cafés et les savants mélanges. Tout au cours de cette lecture – vous n’aurez qu’une envie : déguster un vrai espresso ristretto !

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Un extrait pour donner la couleur 

«La STORTA, un chef d’œuvre d’art mécanique ! Cette cafetière est constituée de 57 pièces comme les 57 grains qui sont essentiels pour faire un bon café »

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture)

A Rome, dans les années 1950, Massimo Pietrangeli est un maître torréfacteur de 71 ans. Le jour où il est terrassé par un infarctus, il annonce à ses proches que sa dernière volonté est de faire un voyage au Costa Rica. Cette expédition improbable avec sa famille devient un voyage intérieur pour Massimo.

À propos de l’auteur :954986_22610677_460x306

Olivier Bleys a publié vingt livres : romans, essais, récits de voyage, bandes dessinées, roman graphique, récit d’anticipation, traduits dans une dizaine de langues, qui lui ont valu de nombreuses récompenses dont le Grand Prix du Roman de la Société des Gens de Lettres pour Le Maître de Café. En juillet 2010, Olivier Bleys a pris le départ d’un tour du monde à pied, par étapes, qu’il poursuit d’année en année.

 

Titre : LE MAITRE DE CAFÉ
Auteur : Olivier Bleys
Éditeur : Albin Michel
Date de parution : 2013

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