Le cuisinier de Talleyrand

Un polar culinaire historique sous-titré Meurtre au congrès de Vienne

le-cuisinier-de-talleyrandEn 1814, l’Autriche accueille le Congrès de Vienne où les grandes nations européennes devront décider de l’avenir de la France, dont les armées de Napoléon viennent d’être battues.
Voilà qu’entre en scène l’émissaire français, le prince de Talleyrand qui rayonnera dans l’art de la diplomatie, notamment grâce, en partie aux services de ce génie de la cuisine, Antonin Carême, considéré encore aujourd’hui comme un des grands maîtres de la cuisine française.

La mise en situation historique est réelle. Mais pour la suite, voilà qu’on découvre un cadavre dans les cuisines de Carême, celui d’un rôtisseur, dont le corps est atrocement mutilé. Alors commence l’enquête. Il est tout de même agréable de se promener dans les rues de Vienne en compagnie des enquêteurs, puis de pénétrer le monde souterrain des cuisines de Carême, où le personnel s’affaire dans des conditions si difficiles, de l’aube à la nuit…Très beau livre où les mœurs de l’époque sont décrites avec précision.

Talleyrand

Talleyrand

Tous les lecteurs seront bien servis : autant l’amateur de cuisine, que l’amateur d’histoire, d’intrigue policière ou de considérations politiques. Et pour la réalité historique, chaque menu servi par Carême lors des banquets du Congrès de Vienne, est présenté en tête de chaque chapitre.

À VOIR : Excellent film Le Souper de Talleyrand d’Edouard Molinaro (1992) mettant en vedette Claude Brasseur et Claude Rich, un duel verbal extraordinaire entre Talleyrand et Fouché, dont l’enjeu est l’avenir de la France. À se procurer dans les cinémas de répertoire.

Un extrait pour donner la couleur

Il alla jusqu’à la grande table de bois. À peine protégés d’un torchon, deux gros lièvres, préparés pour le lendemain, y attendaient, l’oeil humide, dépecés, écartelés sur une planche en liège. Ils finiraient en côtelettes, en terrines et en pâtés. Un peu plus loin, un cuisseau de marcassin à la mode de Tours trempait piteusement dans sa marinade au vin de Touraine. (p. 145)

careme

Carême

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture)

Au printemps 1814, les puissances qui ont enfin vaincu Napoléon se réunissent à Vienne pour se partager l’Empire. Deux cents délégations, des milliers de participants, une quinzaine de souverains s’installent dans la somptueuse capitale autrichienne. L’affaire semble devoir se jouer entre la Russie, la Prusse, l’Angleterre et l’Autriche, mais un génie de la diplomatie va renverser les pronostics. Le Français Talleyrand devient l’arbitre des négociations. Pour circonvenir les plus réticents et les étourdir dans les fastes et les plaisirs, il engage Antonin Carême, cuisinier des rois et roi des cuisiniers. Au milieu de ces festivités, un nommé Maréchal est sauvagement assassiné. Tous les éléments convergent sur un suspect, a priori, insoupçonnable. Carême a-t-il tué Maréchal ?

À propos de l’auteur : AVT_Jean-Christophe-Duchon-Doris_1138

Le Français Jean-Christophe Duchon-Doris vit à Marseille. Outre des publications juridiques et des charges d’enseignement, il est également auteur de romans historiques.

Titre : Le Cuisinier de Talleyrand
Auteur : Jean-Christophe Duchon-Doris
Éditeur : Julliard et 10-18
Date de parution : 2006

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