D’Artagnan à New York

4788Fille d’un grand chef français André DAGUIN, a 18 ans Ariane décide de quitter la France et de s’installer à NY. Elle arrive avec dans ses bagages le roman Les trois mousquetaires, ce qui l’inspirera pour la raison sociale de sa compagnie D’ARTAGNAN !

D’ailleurs elle se rend compte que ce n’est pas l’idée marketing du siècle :

1– les américains sont incapables de prononcer Dartagnan et

2- n’ont aucune référence à ce roman français du 19e siècle-on peut bien comprendre !!

Pour la petite histoire : dans les années 1970 :

La vente de foie gras CRU est interdite sur le territoire américain – seul les conserves sont permises

Elle deviendra la première importatrice de foie gras aux Etats-Unis.

Rapidement, elle se rend bien compte qu’il serait plus facile d’en faire l’élevage. Après quelques recherches, elle fait la connaissance d’un israélien – éleveur de canard gavé. Avec lui, elle commence a en faire le commerce, pour constater rapidement que les Américains ne consomment ni les cuisses (ne connaissent pas encore les confits), ni le magret. Ainsi, le soir, seule dans son appart de Brooklyn elle cuisine cuisses et magrets afin de les vendre en pâté, en confit, fumé… séché…

Problème d’identification en anglais : foie gras : fat liver- foie graisseux… discussion, échange avec les fonctionnaire finalement elle réussit a garder le nom français : foie gras. Belle victoire !

Elle devient vite l’enfant chérie des émissions de télévision américaines Ils adoptent cette grande blonde au franc parler, au fort accent français, sa carrure sportive -pas loin de 6 pi- ils reconnaissent aussi sa combativité.

Des ennuis, elle en a vécus en quantité … notamment

  • l’offensive anti foie-gras mené à Chicago – fin des 1990
  • la crise de la listéria en 2000 et le rappel de tous ses produits

Puis, elle met sur pied avec Hélène Darroze et Anne-Sophie PIC  : l’association des nouvelles Mères cuisinières – dont Anne Desjardins du restaurant L‘Eau à la bouche est membre active.

Elle écrit sa biographie avec beaucoup de franchise, d’ailleurs on sent la colère, la tenacité dans cette bataille qu’elle mènera sur tous les fronts !Mais on sourit quand même : entre autre parce qu’on admire sa combativité presque extrême – on sent qu’elle ne lâchera jamais le morceau.

Aujourd’hui, d’Artagnan vaut 50 M $ et à des ramifications à travers l’Amérique.

Un roman sympathique qui nous donne un bel exemple de ce qu’est la passion.

Pour vous le procurer