«Il aime le vin ; il possède un excellent nez et un bon palais ; il adore bavarder avec les vignerons, se promener dans leurs vignes et goûter dans leurs caves ; il a la mémoire de ce qu’il a bu et mangé ; il écrit merveilleusement bien ; et, chose rare chez les chroniqueurs de la dive bouteille, il a beaucoup d’humour. Ce phénomène s’appelle Jay McInerney. Il parle avec compétence et enthousiasme des chablis, des montrachets, des meursaults, d’autres blancs comme les vins secs de Graves, « ces oubliés », les pinots gris d’Alsace, la coulée-de-serrant et
ses arômes de coing. Il dit souvent chez qui il se fournit…Il ne parle pas que des vins français célèbres ou modestes. Son goût très éclectique l’a emmené en Espagne (Gran Coronas de Miguel Torres), en Italie (le barbera, le barolo), au Chili, en Nouvelle-Zélande et, bien sûr, en Californie. Il fait l’éloge du terroir mais aussi des vignerons…Jay McInerney ? Un Chasse-Spleen d’une très grande année. » La revue de presse : Bernard Pivot – Le Journal du Dimanche du 1er décembre 2013
Un extrait pour donner la couleur
Le rosé, de la Provence à Long Island – Un soir d’été, dînant au restaurant Sunset Beach, sur Shelter Island, je remarquai beaucoup de bouteilles de rosé dans les seaux à glace.
Et comme Sunset Beach est en quelque sorte l’équivalent pour Long Island des plages de la Côte d’Azur, le fait qu’on entendît beaucoup parler français à ces tables n’était pas sans rapport. Depuis longtemps, pour les beautiful people de Cannes et de Saint-Tropez, le rosé est le vin d’été par excellence, mais il n’a pas vraiment conquis le public américain. (page 111)
Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :
Ce livre de Jay McInerney réunit soixante-six de ses chroniques parues dans House and Garden et dans le Wall Street Journal, chroniques qui se nourrissent des connaissances qu’il a accumulées avec le temps sur toutes sortes de vins, sur les gens et les lieux qui les produisent à travers le monde. On voyage ainsi avec lui des châteaux légendaires de la culture vinicole à l’Australie, la Nouvelle-Zélande, en passant par les collines de Santa Rita et Paso Robles, l’Argentine et le Chili. On rencontre ces « fous de raisin », vigneron, sommelier, expert, qui ont mis leur énergie au service de leur passion et les personnalités du monde vinicole deviennent les personnages des récits oenophiles de McInerney. Si on apprend beaucoup de ses réflexions sur le monde du vin, on s’amuse également de ses nombreuses anecdotes et de ses comparaisons brillantes et cocasses. Qu’est-ce qui différencie Lafite et Mouton ? Comment lire les étiquettes de vin allemand ? Quels sont les champagnes accessibles (ou décidément pas) ? Que boire avec les cuisines asiatiques ? Par quel miracle l’expression « vin californien » a-t-elle cessé d’être un oxymore ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles ce recueil instructif et réjouissant permet de répondre en toute subjectivité car, pour McInerney, le goût du vin doit rester une
affaire hautement sentimentale.
À propos de l’auteur :
Jay McInerney, né en 1955, a obtenu un énorme succès avec son premier roman Bright Lights, Big City (1984). Il est aussi l’auteur de Trente Ans et des poussières (1992), roman auquel il donnera une suite située après le 11 Septembre avec La Belle Vie (2007). Depuis plus de dix ans, il écrit des chroniques sur le vin pour différents journaux américains, dont le Wall Street Journal.
Titre: Bacchus et moi
Auteur : Jay McInerney
Éditeur : Point
Date de parution : 2013
Traduit de l’américain par Sophie Brissaud