Crimes et condiments

Voltaire mène l’enquête

crimes et condiments
Ce polar réunissant éloquence et précisions historiques plaira aux curieux du Siècle des lumières et de ce philosophe français qui a marqué le 18e siècle.
Un foisonnement d’amis des arts de la table préoccupés par une enquête sur les traces d’un assassin, de même que par le trafic des épices péruviennes prennent le temps d’en discuter autour de menus quelquefois surprenants. Que penser de ces « tétines de chevreuil, blanchies à l’eau, coupées en rondelles, frites au citron, cuites en ragoût, hachées, mises en omelette, façon rognons. » Et Bon appétit ! Voltaire, entouré d’amis épicuriens aux noms peu communs, notamment Monsieur Béchameil, du cuisinier Jean-Robert Vinaigrette, «c’est un nom prédestiné…» et du cuistot
« Hippolyte Ragoût, il s’appelle réellement Ragoût ? ça ne s’invente pas, dit Voltaire».
Les intrigues et les festins s’entremêlent…  voilà qui rend la lecture savoureuse.

Un extrait pour donner la couleur 

« On leur présenta une volaille servie dans une énorme barbotine en forme de tourterelle. En ces temps de course effrénée au progrès, la mode de l’innovation s’était étendue à l’Art culinaire​. « Le cuisinier de la princesse avait créé pour elle le pigeon à la Lixen . Après avoir eu le cou tordu, l’animal avait été longuement frappé au battoir de manière à briser chacun de ses os, ses organes avaient été mis au pressoir pour en extirper le jus, la peau exposée au feu pour la rendre croquante. Le sang, mêlé de citron pour l’empêcher de se figer, avait été tamisé, délayé de jaune d’œuf, agrémenté de persil haché. Voltaire espéra que la victime n’avait pas trop souffert… » (p.54)

 

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :
Prenez un philosophe bien à point, faites-le mariner, lardez quelques victimes, laissez mijoter les suspects, assaisonnez de quelques scandales, pimentez l’intrigue, salez les rebondissements, saupoudrez de dialogues croustillants, enrobez dans un style onctueux et servez chaud.
En pleine révolution culinaire, Voltaire enquête sur les traces d’un assassin qui sème derrière lui, tartes au cyanure et ragoûts à l’arsenic. L’aide de la brillante marquise du Châtelet, experte en recherches scientifiques, et de l’abbé Linant, fin gourmet, ne sera pas de trop pour rendre l’appétit aux gastronomes !

À propos de l’auteur :
Spécialiste du polar historique,  Frédéric Lenormand ajoute une pointe d’ironie philosophique et crée ainsi la série Voltaire mène l’enquête. Il a reçu en 2011, le Prix Arsène Lupin, le Prix de Montmorillon et le Prix Historia du polar historique.

 

Titre : Crimes et condiments
Auteur: Frédéric Lenormand
Éditeur : JC Lattès et Livre de poche – policier
Date de parution : 2014

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La crème était presque parfaite

« La nature est prévoyante, elle a fait pousser la pomme en Normandie sachant que c’est la région où l’on boit le plus de cidre… »! Henri Monnier

Le prochain numéro d’un magazine gastronomique sera consacré aux produits fermiers de la Normandie. Quelle belle occasion pour le duo photographe-critique de mettre en évidence le patrimoine culinaire de cette région française. Ils prévoient faire un reportage sur la Tapisserie de Bayeux, suivre les traces de Marcel Proust à Cabourg et explorer la Route du cidre… Mais, voilà que l’histoire prend une tournure imprévue : au restaurant étoilé Le Bocage gourmet, situé au cœur de la région du Calvados, un repas vire au cauchemar, en effet, un soir de dégustation, neuf clients sont intoxiqués mortellement. Quelle en est la cause … toutes les suppositions sont possibles, mais la cible est directement la célèbre sauce à la crème fraîche, spécialité incontestée et secrète du chef qui fait déplacer les foules gourmandes. Voilà que la critique gastronomique se plonge dans les secrets empoisonnés tant politiques, que gastronomiques de ce terroir normand. Un polar de bord de mer ! Bonnes vacances !

Un extrait pour donner la couleur 

« Ils retournèrent à la halle aux poissons pour y acheter quatre kilos de saint-jacques ainsi que des filets de barbue que Charles leur avait demandé de rapporter. Il envisageait de les préparer à la sauce blanche tels qu’ils étaient mentionnés dans le tome consacré au Temps retrouvé. Avec la carpe à la bière, les soles à la normande et le turbot grillé sauce hollandaise, directement inspiré par deux passages relevés Du côté de chez Swann, ainsi que le mulet au concombre pêché dans les pages d’À l’Ombre des jeunes filles en fleurs, les barbues constitueraient sans nul doute les pièces maîtresses de sa carte de poissons. » (page 97)

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :

Dans un restaurant du Calvados célèbre pour sa sauce à la recette secrète, la journaliste Laure Grenadier et son photographe Paco font halte, en vue d’un papier sur les produits fermiers de Normandie. Comme toutes les personnes ayant goûté à la sauce sont envoyées d’urgence à l’hôpital, une enquête est ouverte, qui révèle peu à peu de nombreuses intrigues locales et politiques.

À propos des auteurs :

Noël Balen, écrivain et musicien, et Vanessa Barrot, avocate d’affaires et grande passionnée de gastronomie, sont les co-auteurs de la série « Crimes gourmands » dont voici le 2e tome. Le premier tome est Petits meurtres à l’étouffée.

Titre : La crème était presque parfaite
Auteurs : Noël Balen et Vanessa Barrot
Éditeur : Points, collection « Crimes gourmands ».
Date de parution : Fayard 2014 – Points mars 2017

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Petits meurtres à l’étouffée

Petits meurtres à l'étoufféeNous voilà à Lyon, capitale de la gastronomie française où un tueur en série plonge la ville dans une inquiétude troublante.
Dévoreuse de polar, j’ai été quelque peu ennuyée par l’intrigue, très, peut-être, trop mince à mon goût, puis finalement, me suis-je dit, pourquoi ne pas accepter cette tournée éducative d’une ville, haut-lieu de la gastronomie, pour y découvrir son histoire culinaire à travers les Bouchons et les traboules lyonnais qui lui sont si particuliers. Et donc, en compagnie de la journaliste, apprendre que « sans les Mères, les Bouchons  de Lyon, tels que nous les connaissons n’existeraient pas ».  Alors une page pour expliquer l’origine de ces célèbres Mères, la Mère Brazier, chez qui Bocuse fut apprenti, la Mère Brigousse, la Mère Blanc qui, adoubée par Curnonsky en 1933, reçu le titre de « meilleure cuisinière Lyon4au monde ». Et ça continue, une page pour expliquer l’origine des Bouchons, du Touring Club, du Guide Michelin … et que et que… Ça sent fort le texte à 4 mains, d’une part, ce côté didactique et d’autre part, celui de polar de gare qui nous accroche … pas toujours.
Vous aimez une telle mise en situation, soyez comblé !!

Un extrait pour donner la couleur

Et Eugénie Brazier qui a fait ses classes chez la Mère Fillioux, a repris la recette (de la poularde demi-deuil) quand elle s’est mise à son compte. Mais elle ne bridait pas la volaille, elle la liait avec des bouts de ficelle. Aujourd’hui, à son tour, Monsieur Paul, l’ancien apprenti, sert la poularde selon la même recette, en vessie. Ça fait comme une grosse boule transparente, de même couleur que la volaille, et quand tu la perces, la poularde apparaît…  (page 99)

De G ?? D : Paul Blanc, Paul Bocuse, Jean Vettard, Jean Vignard, Christian Bourillot, Roger Roucou, Paul Lacombe, Guy Thivard, Marius Vettard (cach?? derri??re Eug??nie Brazier).

Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture) :

Publié dans la collection Crimes gourmands, une série romanesque alliant gastronomie et suspense, fondée sur un personnage récurrent incarné par la rédactrice en chef du mensuel Plaisirs de table. Stupeur dans le Vieux Lyon : plusieurs restaurateurs sont retrouvés assassinés selon le même procédé. Laure Grenadier, éminente critique gastronomique en reportage dans la capitale des gourmets, connaissait bien les victimes. Bouchons populaires, tables étoilées, marchés historiques et producteurs régionaux, elle se lance dans une enquête qui, loin de lui couper l’appétit, va mettre en éveil tous ses sens.

À propos des auteurs : Llyon2

Noël Balen, écrivain et musicien de jazz, a deux grandes passions, la musique et la littérature. Il partage ses activités entre son travail de critique musical, de producteur, d’éditeur et l’écriture de romans policiers. Vanessa Barrot, avocate d’affaires et passionnée de gastronomie, est co-auteure de la série Crimes gourmands.

Titre : Petits meurtres à l’étouffée
Auteurs : Noël Balen et Vanessa Barrot
Éditeur : Bayard et Points, coll. Crimes gourmands
Date de parution : Bayard en 2014, Points en 2015

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Lyon1

Meurtres et autres sucreries

Un polar à l’humour noir décapant et délectable

r_2200_sJournaliste, acteur, chansonnier et star de la télé brésilienne, Jô Soares manie l’humour noir, confirmant, sans l’ombre d’un doute, que la gourmandise est vraiment un péché « mortel ».

En 1938, un tueur en série sévit dans les rues chaudes de Rio. Huit femmes corpulentes sont enlevées, gavées de pâtisseries, jusqu’à l’étouffement. Je ne dévoile aucun secret, car c’est ainsi que débute ce polar, plein d’humour… En effet, dès le début, on apprend que l’assassin croque-mort part à la chasse aux grosses par pure vengeance de sa mère qui, elle-même obèse, lui a interdit formellement de devenir gros.

L’obésité ne se formalisant ni du statut social, ni de l’âge de la personne, ses victimes sont choisies sans autre lien évident que leur extrême embonpoint. Une prostituée polonaise, une nonne trop gourmande, une cantatrice allemande de passage seront gavées de leur dernier repas. C’est ainsi qu’une tartelette à la crème ou une suave mousse au chocolat deviendront arme du crime.

Pour résoudre cette énigme loufoque, le commissaire Noronha, s’adjoindra un ex-policier portugais, devenu maître-pâtissier dont « la passion pour la gastronomie se manifestait dans sa circonférence », précisera l’auteur. On se surprend à sourire et même à rire en suivant le tueur dans ses guet-apens pour attirer les candidates idéales.

Outre le fait que ce polar est un guide pour circuler simplement dans la ville de Rio, il est également un livre de recettes de la cuisine portugaise, qu’on a le plaisir de découvrir en compagnie de l’ex-policier-pâtissier. Chaque crime devient prétexte à nous faire saliver.  … Les commentaires à la radio sont entrecoupés de publicités de l’époque, qui souvent nous font éclater de rire !

Inutile de se creuser la tête pour dénouer l’intrigue, voici un polar truculent, teinté d’humour subtil qui appelle à la détente. Un polar qui nous fait sourire, forte recommandation … Mais au fait, ce polar serait-il politiquement incorrect !?!

Un extrait pour donner la couleur :

« Tout en versant et versant encore, Charon déclame la recette de sa mère comme si c’étaient des vers de Camoès, le grand poète de la renaissance portugaise :
Faire fondre le chocolat au bain-marie,
Tout en y ajoutant petit à petit le beurre.
Puis versez le lait bien chaud
Et, cesser de tourner le sucre.
Séparez le blanc et le jaune des œufs
Et battez les blancs en neige. incorporez-les au mélange.
Puis les feuilles de gélatine que vous aurez dissoutes dans l’eau froide… »

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Quelques notes de l’éditeur (4e de couverture)

Rio de Janeiro, peu avant la Seconde Guerre mondiale. Un tueur sec et décharné ne s’attaque qu’aux femmes grosses, très grosses… Son appât ? D’inoffensives et délicieuses pâtisseries …

À propos de l’auteur 701_jo

Né à Rio de Janeiro, Jô Soares est l’un des auteurs les plus appréciés du public brésilien par ses activités multiples : cinéma, radio, théâtre et presse. Il est l’auteur de best-sellers internationaux publiés dans une douzaine de pays.

 

Titre : Meurtres et autres
Auteur : Jô SOARES
Éditeur : Hurtubise, 2013
Titre : Les yeux plus grands que le ventre
Éditeur : Gallimard, Folio policier, 2014
Traduit du portugais par François Rosso

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